Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l'imposteur, c’est cette petite voix intérieure qui répète « tu n'es pas capable, pas à la hauteur », « tu n’es pas valable, pas à ta place », « on va te démasquer tôt ou tard ». Le syndrome de l'imposteur, c'est l'impression d'être surestimé(e) et la crainte que l’imposture soit révélée au grand jour.
Par Aouatif ROBERT | psytherapieparis.fr
Comment se manifeste ce sentiment d'imposture ?
Douter de sa valeur et de sa légitimité, penser ne pas mériter le positif qui nous arrive… ce mécanisme psychologique engendre un sentiment d'imposture, épisodique ou permanent selon les individus. Un manque de confiance en soi pousse à se croire incompétent, à se dénigrer, à se comparer aux autres en s’estimant inférieur.
Quels profils y sont le plus exposés ?
Cette dévalorisation excessive et bien tenace de soi touche, à de hauts niveaux de responsabilité davantage les femmes que les hommes, mais aussi les personnes de profil perfectionniste, autodidacte, haut potentiel ou issu d’un milieu modeste.
Les origines du syndrome de l’imposteur
Les origines de ce trouble, qui repose sur une faible estime de soi, sont multifactoriels et prend souvent racine au cours de l’enfance (insécurité affective, pression parentale, dévalorisation…) selon le vécu de la personne et la façon dont s'est construite sa personnalité, jusqu’à créer un sentiment d’illégitimité et parfois un complexe d’infériorité.
Comment venir à bout du syndrome de l’imposteur ?
D’abord, il faut apprendre peu à peu à s’aimer davantage. Il s’agit d’intégrer et accepter ses différences (ses fragilités comme ses forces), de modifier ses croyances sur soi en se traitant avec bienveillance (en arrêtant de se juger, de se dénigrer et de se comparer aux autres), de se concentrer sur ses réussites et d’accepter d’accueillir les compliments, dans le but de déconstruire tout un système de postulats erronés à la base du sentiment de dévalorisation.
Prendre conscience de sa valeur, oser développer une acceptation de soi passe également par un détachement de la performance et de l’évaluation : « je fais de mon mieux, j’apprends de mes échecs et je cherche à m’améliorer ».
Conséquences du complexe de l'imposteur
Il provoque des tas d’effets pervers : stress, sentiment de honte et crainte du regard de l’autre, difficulté à demander de l’aide, à reconnaître sa propre valeur, à accueillir les retours positifs sur soi.
Ce sentiment d’imposture provoque des blocages au quotidien : la peur d’aller vers les autres, de s’affirmer ou de s’exprimer en public, la peur de réussir (l’échec avéré renforce le sentiment de ne pas être valable) qui empêche de développer pleinement son potentiel... jusqu’à générer des troubles anxieux, voire un état dépressif.
Par Aouatif ROBERT | psytherapieparis.fr
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