« Dévorer mon ombre » est un roman à la 1ère personne. Disponible sur Amazon
Les mots de Damien, haut potentiel de 13 ans, traduisent son mépris pour les autres, ses efforts pour dissimuler un profond mal-être et le secret qui le ronge. Cynique, misogyne, le personnage de Damien est dérangeant par son intelligence parfois portée comme un fardeau, par son refus d’être aimé et son besoin de l’être, par son côté obscur. Pour Damien, c’est l’année du bac et de rencontres fortes, d’interrogations sur sa capacité à se conformer au monde qui l’entoure.
Par Aouatif ROBERT | psytherapieparis.fr
Extraits :
" J’ai treize ans depuis hier. Je m’appelle Damien. J’ai un Q.I. de 149. Maman m’a offert un clébard pour mon anniversaire. En apercevant l’animal étendu dans le panier, j’ai eu envie de les
rouer tous les deux de coups. J’ai voulu leur cracher dessus. Je n’aime pas les bêtes, encombrantes, indécemment avides de caresses. J’ai laissé le Cavalier King Charles s’approcher et me lécher
la main, maman m’embrasser. J’ai pensé à ce proverbe polonais qui considère l’amour maternel comme le plus grand amour, venant ensuite celui d’un chien. Beurk. De nouveau aux frontières de
moi-même, je lutte pour ne pas franchir la limite, pour ne pas dégueuler ma colère et mon mal-être. "
" À ma mère, j’ai tout pris, son sang pour faire le mien, ses entrailles pour y germer, son lait pour me fortifier. Je l’ai maintenue en alerte, dans un état d’inquiétude constant, alors
qu’elle me portait en elle, puis dans ses bras. Elle a été réduite en esclavage nuit après nuit durant des mois. Elle m’a sacrifié sa silhouette de jeune fille et la fermeté de ses chairs. Elle
donnerait sa vie pour moi, et cependant l’idée de passer une soirée en tête à tête avec elle me file des haut-le-cœur. "
" J’ai l’impression d’être passé au mixer, d’avoir le corps en bouillie. La respiration au ralenti, je regarde la fenêtre d’où, si je me jetais, je ne finirais peut-être qu’en fauteuil
roulant. Trois étages plus haut, je serais certain de ne pas me rater. Mes crises s’intensifient avec le temps, je n’en sens pas toujours les signes avant-coureurs. Sans m’y attendre, je tombe
dans un gouffre. J’en ressors avec une encoche supplémentaire sur la peau, tel un captif qui trace des traits sur un mur pour compter les jours d’incarcération. Je suis ma propre prison. "
Roman
en vente sur Amazon
Par Aouatif ROBERT | psytherapieparis.fr
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